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Le salon des entrepreneurs de Nantes 2022 qui se tiendra le 24 novembre prochain est l’occasion de faire un point sur l’attractivité de cette métropole pour les entreprises.
La ville de Nantes possède nombre d’atouts qui la rendent très attractive. Cependant, si de nombreux programmes sont prévus pour fin 2023 et 2024, une pénurie de bureaux est à prévoir d’ici là.
« Nantes présente une situation géographique intéressante » souligne Christian Dufour, gérant d’IEL. « La ville est desservie par des grands transports de premier ordre : le TGV qui met Paris à deux heures, un aéroport international, un réseau routier. »
Par ailleurs, « le tissu économique est diversifié, avec des activités tertiaires qui concentrent la création d’emploi, une facilité de recrutement, et un coût du travail inférieur à celui de Paris, ce qui favorise les demandes exogènes » précise David Touzalin, directeur de Keops Nantes. En plus des cursus classiques à l’université, nombre d’écoles (vétérinaire, polytechnique, de design, d’informatique, de commerce, d’architecture) forment chaque année de nouveaux étudiants qualifiés. Et les activités sont variées : agroalimentaire, construction navale, aéronautique et tertiaire (banques, assurances, centres d’appel, administration…). La qualité de vie dans cette ville proche de la mer attire de nouveaux habitants, jeunes actifs pour la plupart. « Cette ville dynamique a beaucoup évolué en quelques années : il existe maintenant un vrai quartier d’affaires, et Nantes continue à développer ses secteurs d’activité et son immobilier » indique Catherine Hebel, chargée de mission en immobilier d’entreprises chez le promoteur/investisseur Giboire.
Un stock limité, voire une pénurie d’offre de qualité
« L’activité immobilière est intense à proximité du centre, avec les deux quartiers phares du développement urbain que constituent l’Ile-de-Nantes et Euronantes (proche de la gare) » dit Christian Dufour. « Une autre zone à fort développement est celle d’Ar Mor (où nous avons d’ailleurs déménagé en avril de cette année), qui se trouve à l’ouest de la ville, à Saint-Herblain. En centre-ville, le stock est en revanche très faible, quasiment inexistant sur le secteur du neuf. Il en reste cependant sur l’est de l’agglomération, à la Chantrerie, la Fleuriaye… Au premier semestre 2022, le marché a absorbé 44000m2 de bureaux contre 46000m2 l’an dernier pour la même période. »
David Touzalin confirme cette baisse du stock : « le stock est très faible, et nous manquons d’immeubles neufs disponibles immédiatement. Les immeubles de bureaux sont aujourd’hui obsolètes, et de petites surfaces. Les permis de construire ont été déposés cette année, et de nombreux programmes sont attendus pour la fin de l’année prochaine, voire plutôt pour 2024, sur les zones de Saint-Herblain Zénith et d’EuroNantes gare principalement. Les clients doivent donc se positionner dès maintenant pour 2024. »
Des prix stables et des projets en développement
Les prix restent relativement stables sur Nantes, avec des loyers dans le centre entre 170 et 180 euros/m2 et entre 130 et 140 euros/m2 en périphérie pour le neuf. En seconde main, les loyers se situent autour de 130-150 euros/m2 dans le centre et 105-125 en périphérie.
Plusieurs projets sont en cours de développement. « Sur Euronantes, VEO, avec ses 14000 m² BBC sera disponible fin 2023. Sur l’Île de Nantes, Boulevard de La prairie aux Ducs, le programme IMBRIKA mêlant habitation, bureaux et Work-Shops (3000m2 de tertiaire et 2500m2 de logements) est prévu à l’horizon 2025 » poursuit Catherine Hebel.
« Nous faisons actuellement la commercialisation de l’opération Nouvelle Vague, un programme de 10000m2 sur Euronantes » précise pour sa part Christian Dufour.
Les centres d’affaires
Les centres d’affaires présentent un réel attrait pour nombre d’entreprises, et les sociétés qui les exploitent ont commencé pour de bon à s’implanter à Nantes il y a environ 5 ans.
La société Regus a d’ailleurs ouvert son centre d’affaires nantais en octobre 2021, sur la zone en développement d’Euronantes, à proximité de la gare SNCF. « Souhaitant développer notre réseau en province, nous avons choisi la ville de Nantes pour sa position centrale entre la Bretagne et le Nord-Vendée, territoire économiquement fort » indique Frédéric Bleuse, directeur France de Regus. « Plusieurs grandes entreprises ont en effet choisi de se relocaliser à Nantes, et le dynamisme de la ville a fait naître une demande pour ce type de structure. » Depuis un an, le centre a attiré un nombre important d’entreprises, grâce à cet emplacement stratégique au cœur du nouveau quartier EuroNantes, et à la qualité du bâtiment (l’immeuble est BBC et HQE). « Cela nous a permis, grâce à l’investissement de notre équipe, de nous ancrer durablement au sein du tissu économique local (associations, agents, collectivité, entreprises locales…) » précise Frédéric Bleuse. « Ce site est donc bien lancé, et a trouvé sa clientèle. »